Fleurir en liturgie

Le service est rattaché au SNPLS (service national de pastorale liturgique et sacramentelle) depuis 2000, mais il est né en 1980 sous l’impulsion notamment de G. Vacherot.

Depuis sa naissance il a porté différents noms :

Art floral liturgique, Art floral au service de la liturgie, Art floral et liturgie, Fleurir en liturgie

L’évolution est significative de la réflexion menée au fil des années qui aboutit à montrer que fleurir est vraiment un acte liturgique à part entière .

Sa mission n’est pas décorer mais :

1- Valoriser la création pour rendre grâce au Créateur . C’est un acte de louange et une réponse d’amour à la Parole de Dieu.

2- Faire entrer dans la prière. Le bouquet ne doit pas arrêter le regard, mais conduire du visible qu’il est à l’invisible. De l’émerveillement naît la contemplation du créateur, de la contemplation naît l’adoration. Peu à peu, la joie que nous procure la création nous fait descendre dans la prière. Comme toute action liturgique, l’acte de fleurir vise à permettre la rencontre avec Dieu.

3- Révéler la Présence : le bouquet d’accueil souligne que le lieu est habité, vivant. 

  • Comment ?

En utilisant avec simplicité et naturel tous les éléments que la nature nous offre (feuillages, fleurs mais aussi fruits, légumes, bois, pierres…). Les assembler pour créer le Beau en respectant des règles de composition : harmonie des formes, descouleurs, des volumes. Il peut être jaillissant, exubérant, lumineux, mais aussi parfois très sobre et dépouillé…

Fleurir est une activité qui demande à celui qui la pratique de la technique mais aussi beaucoup d’humilité, d’une part parce que, le bouquet terminé, ce n’est plus le sien, mais celui de l’assemblée qui célèbre. Le bouquet est offert sans être signé. D’autre part, parce qu’il est très éphémère…

Les sources d’inspiration

  • La Parole : Les textes du jour que nous avons à méditer, à en découvrir la richesse pour tenter de mettre en valeur un mot, un sentiment, une idée force…
  • La tonalité propre à chaque temps de l’année liturgique.
  • Les sacrements.

Nous nous appuyons sur des symboles (formes, couleurs ,nombre…) pour tenter de traduire ce que nous voulons exprimer. Mais nous évitons tout ce qui peut être figuratif (Ex : telle fleur représente le Christ, telle autre Marie-Madeleine ou le bon samaritain…) Nous veillons à rester dans le symbolique.
Or un symbole ne s’explique pas. Nous n’avons pas à commenter notre bouquet parce que toute explication sera inévitablement réductrice. Il doit parler par lui-même, ou permettre une libre interprétation ou même laisser totalement insensible …

Le bouquet pourra être signe d’un Dieu glorieux ou miséricordieux, consolateur, sauveur, souffrant, vie, renouveau … mais aussi signe de l’assemblée qui célèbre. C’est pourquoi il sera toujours enraciné : il porte en lui les marques de la terre et du ciel.

En conclusion, l’acte de fleurir en liturgie est une prière en soi : si chanter est prier 2 fois, fleurir, c’est prier 3 fois : avant par la méditation des textes, pendant par la réalisation de la composition, après par la contemplation de ce qu’elle permet de saisir de la Beauté et de la Bonté de Dieu.

Question pratique

Contact : Jeanne Hitier